Tuesday, December 16, 2008

la paz



the hilltops lined with homes ----------------- the main square, with more pigeons than in paris



la paz traffic ------------------------------- view of huayna potosi from afar



from closer ---------------------------------------from the summit



the mountain goat himself ------------------------------ the descent


the art museum ------------------------- the mother hen of the museum




breakfast stop-over location ------------------------ the proof!



san pedro prison












arriving in la paz in the rain in peak hour traffic was not the best introduction to the city, or probably to any city i would think. a ´dilemma´ here though is that the pavements are not too wide and walking with a 15kg backpack strapped on is not quite the best way to introduce oneself to a city especially when people linger on the streets selling stuff.

i spent five days in la paz (whilst seb mastered the 6088m snow-capped huayna potosi mountain with only a slight amount of altitude sickness), in the beginning detesting it and finally quite enjoying the quiet safehavens i found in cafes and restaurants. basically, la paz is like any big city with a combination of architectural structures, in various stage of dilapidation, or not, and with various quarters. we spent a fair amount of time in the touristy area (where tourist shops and agencies line the streets), at the main market (for delicious fruit salads and cheap snacks) and in the business district (where things were a little cleaner and more ´normal´).

la paz is built over a difference of 800m in altitude, from 3200m to 4000m. what is quite interesting is that here the poorer folk live at the top of the city and the wealthier at the bottom. so when one is in the city centre, the monotone, brown coloured homes are evident all the way up the hilltops.

although, this did not stop the christmas spirit from rubbing off on everyone. it was well evident with many walking streets dedicated to stalls (selling christmas lights, plastic christmas trees and decorations, panetones, cakes, clothes, toys, games etc). when the stands weren`t packed with nativity scenes, it was food. and so much of it, noone could go hungry - empenadas, fried chicken (and other meats that i clearly was not interested in), pasta topped with a fried egg, deep fried sweet things and glorious fruit (which we visited on many a visit). what would the whole christmas vibe be without those good ol´carols; english carols boomed-forth from most shops and even local buses. the buildings were also really nicely decorated with flickering lights in the shape of christmas trees and it made the festive season feel all that more real.

unfortunately, it was not all rosey as the pollution is extremely dense and it is difficult to breath, at the best of times. vehicles have two outlets for the fumes, one at the bottom and the other at the top. so just in case you didn´t get a lung-full from the one end, you were guarenteed to get one from the other. what a treat!!

drugs are also quite evident, i fear. on a few occassions i was confronted with people either smoking crack (!!) next to me (in a decent internet cafe) or a woman, with her nose powdered white, inquiring about a lost dog. this little rendez-vous (in the french matter of speaking) took place in the san pedro plaza, where the famous (from the book ¨marching powder¨) prison is located. needless to say, after this encounter, i decided not to enter into the san pedro prison.

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La Paz n'est pas vraiment la ville la plus accueillante qu'il nous ait été donné de voir. En effet, a peine descendu du bus, c'est un nuage de dioxyde de carbon qui nous attend. De plus, il pleut. A 4000 m d'altitude ou l'air est plutot rare, on va dire que notre petite marche pour trouver l'auberge avec le gros sac sur le dos a été plutot fatiguante.

Les gens ne sont pas accueillants et sont meme plutot grossiers, ce qui ne facilite pas l'intégration. Apres cette premiere surprise cependant, on commence a prendre nos marques et on découvre qq quartiers plutot sympa (style colonial) et surtout qq bons restaurants. A cette altitude, le mal de crane devient quotidien et si la journée il est supportable, les nuits sont plus difficiles. L'acclimatation prend du temps....

On part visiter le musée de la coca qui nous apprend beaucoup sur les origines de la plante et son role important dans la culture andine. La coca est analysée sous toutes les coutures, ainsi on apprend qu'elle a un aspect nutritif non négligeable, qu'elle est tres bien adaptée pour les populations vivant a haute altitude, qu'elle permet de retarder le seuil de fatigue dans le cas de travail penible (dans les mines par exemple)..... Seuls les occidentaux l'ont transformée en drogue satanique en extrayant l'alcaloide a effet.

La premiere utilisation de la coca se fait dans le vin de mariani, qui par la suite, sera modifié par un pharmacien d'atlanta pour creer le fameux coca-cola.
Au final, la coca reste tres importante pour les population locale qui continuent de la mastiquer (pas moins de 50 feuilles de coca dans la bouche pour en extraire le jus relaxant) regulierement.

Il ne faut pas moins de 500kg de feuille de coca + kérosène + acide chlorhydrique + autres produits chimiques pour fabriquer un kg de cocaine et le prix de la feuille aura été multiplié par 90000 lors de la transformation...

Autour de La Paz, on peut également apercevoir la cordillére royale et ses montagnes culminant a plus de 6000 m d'altitude. C'est magnifique et je me laisse tenter pour une rando de 2 jours sur le Hyuana Potosi.

La premiere journée du camp de base (4700m) au campo alto (5100m) est assez facile et le mal de crane ne change pas trop de celui de la paz. Durant la rando, je rencontre Laurent et Séverine, deux suisses qui se font un tour d'amérique du sud en combi VW (leur blog). Arrivés au camp a 17h00, on se gave de spaghettis bologneses (ce qui sera une erreur...) avant de partir se coucher a 18h00. Le départ est a minuit et c'est bien simple, je n'ai pas ferme l'oeil de la nuit, j'ai du battre le record du monde de rotation dans le duvet afin de trouver une position comfortable...

A 1h00 du mat, on entamme l'ascension, crampons au pied et piolet en main, sous la nuit étoilée. C'est la pleine lune et la vue est splendide. Mon guide Julio est en forme et il a décidé de se faire plaisir avec son petit francais (les francais ont une bonne reputation en montagne). On grimpe donc sur un sacré rythme si bien que nous nous retrouvons seul après une heure de marche/escalade. Marcher avec les crampons est assez agréable (du moins lorsque l'on monte, pour descendre c'est une autre histoire) et la vue reste splendide. Cependant, peu a peu au cours de l'ascension je commence a payer un peu le rythme élevé du guide et les effets de l'altitude se font sentir : crampes d'estomac (ce qui me vaudra une belle seance toilette en plein air sur la neige a 5800 m d'altitude avec vue sur toute la vallée, je recommende, c'est nickel), mal de crane et qq sensations de vertige. C'est pas grave, on est la pour en chier donc on continue.

Le passage sur l'arete se negocie assez bien et la derniere partie me plait beaucoup. Cette fois, il faut passe qq crevasses et qq passages se sont effondrés récemment, ce qui fait qu'il faut tracer une nouvelle route. On est encordé donc s'il y en a un qui tombe, l'autre a intéret d'assurer et vu que je pese plus lourd que lui, je me demande s'il va pas tomber avec moi.....Enfin bon, on se retrouve ainsi a sauter qq crevasses assez profondes (genre qq 50m pas moins) et assez larges (notament un bon saut de 1m avec planter du piolet pour pas tomber...frissons guarantis). Apres 4h de marche, on atteind le sommet, a temps pour le lever du soleil mais malheureusement les nuages se sont levés, ce qui masque un peu la vue. Il me faut un vrai effort de concentration pour ne pas m'endormir, tellement la fatigue est grande. Il fait froid mais peu a peu la vue se degage et on peut apercevoir le lac titicaca au loin ainsi que l'illimati (l'autre 6000) et la ville de la paz. Tout est blanc, il n'y a pas de bruit, c'est tout simplement magique...

Le retour sera rapide et meme si le mal d'altitude commence a passer (normal on descend), cette fois, c'est les spaghettis de la veille qui remontent. Et ca loupe pas, je dois m'arreter pour une petite session degobillage bien soigné. Autant dire que c'est un véritable challenge a 6000m d'altitude de reprendre son souffle lors du processus. Enfin bon, ca va mieux et je peux redescendre au campo alto. A peine arrivé, je m'écroule de fatigue et je ne me réveille qu'une heure plus tard pour redescendre au camp de base. Une belle expérience donc, assez intense physiquement mais vraiment mémorable. Quand je pense que ce 6000 m est un des plus faciles du monde, je ne peux imaginer ce que reserve les autres....

Enfin, trop fatigué pour faire la route de la mort en vtt, je profite de l'après midi pour aller visiter la prison de San Pedro, la prison la plus corrompue du monde ou les prisonniers vivent avec leur famille dans leur cellule (oui oui a eux puisqu'ils l'ont acheté). Felipe, un portugais attrapé pour traffic de drogue (pas moins de 12kg de coke) et en attente de jugement (il essaye de réunir les 4000 dollars nécessaire pour payer le juge), nous offre une petite visite de la prison. Déjà, il faut dire que je ne faisais pas le malin juste avant la visite quand j'attendais de me faire accoster par un gars devant la prison. Je ne faisais toujours pas le malin quand ils ont ouvert les portes puis les ont refermé derrière moi et que je me suis retrouvé dans une petite pièce de 4 m2 avec 6 autres israéliens.

La prison est en fait divisée en plusieurs quartiers. Chaque quartier a ses lois et ses tarifs. Les guardes ne rentrent a l'intérieur de la prison que pour compter les prisonniers le matin a 7h00 et c'est tout. Chaque quartier possede ses restaurants, sa télé, son babyfoot. Les cellules sont toutes petites et l'odeur peut etre vraiment repoussante. Les familles (femmes et enfants) peuvent entrer et sortir a souhait. La nuit dans la prison, des laboratoires clandestins de fortune s'organise pour fabriquer de la cocaine. Ainsi, la drogue circule partout a l'intérieur de la prison. Parait il que c'est la meilleure du monde car elle est plus ou moins pure... Les prisonniers utilisent ensuite les familles pour la sortir de la prison et la vendre a l'extérieur, je suppose.

Au cours de la visite, j'ai pu voir des gamins jouer dans les couloirs, des drogués complétement shootés trainer dans la cour, des traces de sang sur les murs (il y a qd meme qq bons reglements de compte parfois), et enfin des gens ordinaires en attente. Il parait meme que certains préfèreraient rester car ils se font plus d'argent a l'intérieur qu'a l'extèrieur...tout un programme...On a aussi eu droit a un petit concert de l'eglise evangelique de la prison, assez rythmé.

Ce système parallèle complétement insensé existe donc bien en Bolivie, meme si San Pedro est une exception. A la fin de la visite, il est normal de proposer de la drogue aux touristes en toute impunités puisque les gardes ferment les yeux...

Je conseille de lire le livre ''Marching Powder'' sur l'histoire de thomas mcfadden, un anglais qui y a passé qq années en 98 et qui a commencé le bizness insensé des tours touristiques a l'intérieur des murs.

1 comment:

Anonymous said...

Un joyeux Noël à vous deux.

Mélanie et Tâm